jeudi 4 avril 2013

Artefacts intelligents


Ajourd’hui c’est à la mode de parler des produits intelligents. Normalement on fait référence alors aux artefacts inanimés. Un produit intelligent est sexy. Presque tout produit peut être appellé intelligent, si on le veut faire. Sur le site de Opetushallitus on peut trouver même que la plupart des cuvettes de wc sont aujourd’hui intelligentes grace au fait qu’elles sont fourni de deux boutons dont l’autre est pour réduire la consommation de l’eau. Un exemple du cas où c’est en effet le concepteur du produit qui a été intelligent. De plus, le concepteur a été créatif et intelligent. Je crois qu’il y a une confusion de ces deux termes, intelligence et créativité.

Un artefact inanimé peut avoir de l’intelligence au sens qu’il soit capable de faire des décisions sur la base de l’état de son environnement et d'agir de facon raisonnable. Mais est-il créatif alors? J’en doute.

La liste de tels artefacts est longue. Il y a quelques dizaines d’années, on ne les appelait pas encore intelligents. Ils étaient simplement des régulateurs ou robots. Au début, en comparaison avec des artefacts intelligents d’aujourd’hui, leur faculté de raisonnement était primitive. Le raisonnement du régulateur PID, le plus utilisé dans l’industrie, est basé sur un algorithme simple (mais génial) par lequel le régulateur envoi un signal de commande à un appareil capable à produire un déplacement (par exemple dans la position d’une valve). La grandeur du déplacement est une fonction de la différence entre la grandeur de la quantité physique mesurée et sa grandeur voulue. Les trois lettres PID viennent des trois fonctions (proportionnel, integral et dérivé) qui forment le coeur de l’algorithme, c’est à dire, la faculté de raisonnement de cet artefact.

Après l’explosion dans la capacité des ordinateurs et la réduction dramatique de leur taille physique on commencait à penser que les plus en plus complex algorithmes que l'on pouvait désormais utiliser fassent possible de monter le pouvoir de raisonnement des artefacts sur le niveau où l'appellation intelligent soit justifiée. En effet on parlait d’abord de l’intelligence artificielle mais aujourd’hui il semble que ”artificielle” ne soit plus vue nécessaire.

Pourtant les systèmes expert étaient une grande déception. Après le boom, il y a une trentaine d’années, les projets ont été terminés l’un apres l’autre. Il y avait plusieurs difficultés insurmontables. Le but était d’extraire de l’expertise par interview des experts et convertir ces données en forme de phrases:
Si P est vrai (fait ou prémisse) et Si on sait que P implique Q (règle), alors Q est vrai (nouveau fait ou conclusion).

Ces phrases formaient la base de données du système. À partir des prémisses et des faits, le moteur d'inférence cherchait les conclusions. Une difficulté fondamentale imprévue était l’impossibilité des experts d’articuler leur expertise: ”Nous ne savons pas pourquoi nous savons”. Les enthousiastes avaient essayé de mettre la créativité en boîte.

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