dimanche 30 avril 2017

Hypocrisie

La Finlande célèbre cette année son centenaire en nation indépendante. Comme une part des activités officielles le ministre des finances a lancé le projet pour concevoir et frapper une série de cinq médailles représentant des décennies de la nation. Selon le président du conseil de médaille commémorative, l’idée est d’illustrer un événement pénible sur une côté de médaille et un événement victorieux sur l’autre côté. 

La décision (probablement politique) était faite de faire publique la première médaille représentant la période 1917-1939. Pour l’événement glorieux, l’illustrateur avait choisi la préparation de la nation pour ses propres jeux olympiques, symbolisée par le stade olympique à Helsinki. L’événement pénible était symbolisée par une copie d’une ancienne photo (reconstituée) d’un peloton d’exécution et quelques prisonniers symbolisant la période de la guerre civile.

La publication prématurée des illustrations de la première médaille avant la totalité était évidemment mal justifiée (ou calculée). L’illustration faisant référence à la guerre civile était trop pour quelques citoyens, mais donnait aussi la chance aux opportunistes à moraliser. Vraiment, parmi ceux qui protestent il y a plusieurs politiciens. Le ministre des finances, Petteri Orpo, faisait immédiatement la décision de retirer le projet! Le président du conseil de médaille commémorative de sa part, comme aussi l’illustrateur et l’Institut de frappe, regrettaient la décision hâtive du ministre.

Hesari, le quotidien principal, donnait la chance au professeur de l’histoire de Finlande, Pertti Haapala, à présenter la vue scientifique sur le cas. Le professeur exprimait son étonnement sur la tentative de glorifier par la photo d’exécution l’aspiration de la nation à se tirer des conflits profonds internes. À son avis ce choix était de mauvais goût et manifeste l’interprétation faible de l’histoire. Le professeur ne réussissait pas d’éviter de faire un parallèle avec une idée bidon de commémorer des morts au champ d’honneur de la seconde guerre mondiale avec une photo de tas de cadavres. 

Clairement le professeur avait oublier son rôle en tant que représentant de la science. Mais scrutons un peu ce qu’il argumente. 

Pourquoi ne pourrait-elle pas une photo d’exécution ou un tas de cadavres fonctionner comme un symbole sublimisant? Voici quelques autres analogies. Si le projet continue, malgré la chute initiale, la dernière médaille de la série doit être publiée en 2019. Selon Hesari, elle sera illustrée par la photo du réfugié syrien de trois ans trouvé noyé sur une plage de Turquie. Ce petit cadavre est rapidement devenu en Europe un icône de la justice globale. Et que font les chrétiens, ils commémorent la torture et la mort de l’homme appelé Jésus avec des peintures et statues, répandus partout, représentants son cadavre, pratiquement nu, dans la posture effrayante.

Les illustrations macabres dans touts ces cas ne sont pas portraits des personnes mortes ou documents des événements en question. On les exploite pour communiquer un message. Le message évoque des sentiments qui ont très peu ou rien à voir avec les individus ou événements historiques illustrés. Le message de la série de médaille commémorative est comment une nation ou l’humanité est capable de l’emporter sur une situation pénible. 

1 commentaire:

  1. Hesari n'était pas intéressé de ma critique brève que je soumettais immédiatement 26.4. pour être publié à la page Mielipide (Opinion). Voici mon texte dans sa forme d'origine (en finnois):

    Juhlarahahurskastelu
    Yksittäisestä juhlarahakuvituksesta on tehty iso numero. Hurskastelijoita tietenkin nousi oitis esiin, kuten tunteisiin vetoavissa yhteyksissä aina, ja opportunisteja liittyi joukkoon ministeriä myöten. ”Asiapuheenvuoro” tuli Suomen historian professori Pertti Haapalalta (HS 26.4.), joka keksi verrata kansalaissotaa kuvaavaa teloituskohtausta toisen maailmansodan sankarivainajien muistelemiseen ruumiskasoilla. Hirvittävää! Siis hirvittävää hurskastelua. Kyllä tapetun tai kidutetun ihmisen ruumiin kuvan levittäminen onnistuu tehokkaasti ylevöittämään sitä sanomaa, mihin julkistamisella pyritään. Meillähän on tämä sankarivainaja nimeltään Jeesus, jonka ruumiin kuva tai patsas aivan hirvittävässä asennossa roikkuu kaikkialla.
    Veikko Pohjola
    Professori emeritus,
    Vihti

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