jeudi 12 décembre 2013

Que peut-on énoncer

Nous avons une grande liberté de nous exprimer en Finlande. Cette liberté est assurée par la loi, mais comme toujours avec le texte législatif, la loi ne conseille pas au citoyen de comment se conduire en s’exprimant dans différentes situations. Cela reste dépendant de son acquis social. 

Une centaine de manifestants, pendant la fête d’indépendance le 6 décembre, se sont exprimés avec des actes violantes. Personne ne semblait savoir ce quelle était leur protestation, s’il y en avait une. Selon un sociologue ayant observé l’incident, la foule était incohérente, essentiellement composée de gens béneficiant de la chance pour passer ses aggressions aux actes telles que briser des fenètres et frapper des chevaux des agents de la police montée, avec les crosses de hockey. 

Un de mes rédacteurs favorits, Johanna Korhonen, s’exprime dans sa chronique récente à Hesari ”Que peut-on énoncer” (Mitä saa sanoa) soulevant une question beaucoup plus subtile concernant la liberté de s’exprimer. Comme elle constate: chez nous la loi est tolérante, tous les gens ne le sont pas. Les Finlandais ont plusieurs moyens de limiter la liberté d’autrui de s’exprimer. Une sorte de norme est que tout énoncé directe, peu importe qu’il soit vrai et correct, est insultant.

Ce qui restraint le plus la liberté d’énoncer sont les craintes liées au travail. Étonnement souvent les employeurs et les chefs ont une croyance que l’employeur possède même les pensées de ses ouvriers. Cela ne se base sur rien, mais énoncer ce fait peut aussi être un tabou. Le type de crainte numéro deux est celui de devenir étiqueté une personne difficile. Selon Johanna, en Finlande cette étiquette peut être gagnée déjà avec un médiocre raisonnement originel. Le troisième type s’associe aux autorités. La plupart du peuple adorent toujours le président de la république, les éveques et les géneraux tant que la moindre critique d’eux est d’une conduite complètement inadmissible.

Mais cette adoration des autorités peut prendre des formes même ridicules. Je participe à un groupe d’adultes de conversation animé par une jeune personne francophone. Comme d’habitude je mets, de temps en temps, sous la question ses arguments, ceux que je trouve un peu trop catégoriques. Il y a des membres dans le groupe qui le considèrent comme une conduite inappropriée. "C’est pourtant professeur! Un francophone doit savoir mieux!" (Analogiquement, comme si chaque finnophone étaient un expert de sa langue maternelle et ainsi qualifié d'enseigner finnois aux étrangers.)  

Au même temps sur Internet continue une furieuse, la plus part du temps anonyme, conversation qui ne respecte pas la loi, l’étiquette et la délicatesse. Johanna trouve le lien: quand on ne peut pas, ou a peur de, parler sous son propre nom en public comme il faudrait, on s’exprime sur Internet, anonyme au style qui ne convient pas. Parfois la vulgarité de cette conduite a l’air d’une imitation des personnages de filmes d’action de la télé qui sans exception se comportent mal. Mais, comme conclut Johanna, rien ne s’améliore au monde, ni en résultat de se taire, ni en vomissant son venin. ”Seulement un message ouvert, clair et vrai peut susciter un changement. Soyez audacieux! La vie se déroule maintenant.”

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