vendredi 8 avril 2011

Le rapport de ”avachissement” (velttoilu, möllötys, köllötys) à ”vache”

Le verbe avachir a une désignation péjorative en parlant de l’homme et de son attitude d'esprit ou de son attitude morale : veltostua. Le mot a une ressemblance à vache (lehmä). Y en aurait-t-il un lien étymologique entre les deux ?

Selon TLFi avachir est apparu assez tard dans la langue littéraire francaise à cause de sa caractère rustique. En France, sous sa forme ancienne (avezi, avazi) le verbe a désigné ”amollir ou assouplir le pis de la vache en vue de la traite” (pehmittää utare ennen lypsemisen aloittamista). On croirait maintenant que avachir vienne directement de vache (qui pour sa part vien directement du mot latin vacca), mais cela n’est pas le cas (en effet on devrait dire ”probablement cela n’est pas le cas” car c’est la question de l’étymologie, la science qui se base largement sur des hypothèses). Plutôt avachir vien directement de ses formes anciennes qui signifient amollir mais ces mots ne viennent pas du mot latin vacca.

Malgré l’improbabilité du lien direct entre avachir et vache il y a le lien direct entre la signification spécifique de avachir en parlant de la vache (amollir le pis de la vache) et vache. Pour conclure, le rapport de avachissement à vache n’est pas du tout aussi évident que suggère la ressemblance des deux. Pourtant, comme par hasard, il y se trouve un lien étymologique indirect ou secondaire.

jeudi 7 avril 2011

Shostakovitsh et jazz

Commencons par l’anecdote selon laquelle Shostakovits, Rimski-Korsakov et ce troisième compositeur, dont le nom j'ai oublié, avait l’habitude de se réunir pour prendre une verre ensemble, mais Tshaikovski n’était jamais invité parce qu’il « ne savait pas composer ».  Une fois dans une telle réunion on s’est demandé pourra-t-on composer de la musique de l’autre genre que classique si on voudrait, et Shostakovits a voulu montrer qu’il ait d’une telle capacité. C’est comment a été mis au monde en 1934 sa première suite de jazz. La seconde suite de jazz a été composé en 1938 d’un peu different point de départ.

La première suite de jazz est constituée de trois mouvements nommés Valse, Polka et Foxtrot (Blues) dont seulement cette dernière est de la musique qu’on appellerait jazz. En 1938 Shostakovitsh compose la seconde suite sur commande de l’Ensemble de Jazz d’État, crée pour contrôler la goûte publique de la musique populaire. Cette oeuvre, qui était aussi constituée de trois mouvements, Scherzo, Lullaby et Serenade, a disparu. La musique qu’on appelle aujourd’hui sa seconde suite de jazz est une compilation de huit morceaux que Shostakovitsh a composé ou arrangé (comme Tea for two) pour usages variés comme le cinema.

La musique de la seconde suite réconstruite n’a rien a voir avec le jazz. Je trouve pourtant un lien de parenté curieux à la musique de la période pre-jazz en Amérique, c'est à dire à la musique de Scott Joplin. Cette parenté n’est pas du style mais du fait que Joplin n’a pas composé seulement du ragtime mais des marches, quelques tangos et sérénades, et surtout plusieurs valses charmantes. (On a voulu nommé Joplin le Chopin de l’Amérique.) Les valses charmantes de Shostakovitsh dans ces deux suites de jazz, Valse no.2 de la seconde suite en particulier, sont des perles dont la valeur ne diminue pas du fait qu’ils se trouvent sous le titre trompeur de jazz.

mardi 5 avril 2011

Voici quelques idées spontanées sur les craintes.

Que-est que c’est qu’on a peur ? Évidemment on sent la menace. À partir de la menace, réelle ou imaginée, on construit un scénario, ou plusieurs scénarios alternatifs dépendant de sa capacité d’imaginer, de quelque chose de mal qui pourra se produire. On a peur qu’un de ces scénarios se réalisent. Serré par ces craintes, que peut-on faire pour se sentir heureux ?

Il est clair que toute menace ne peut pas être éliminée. On est obligé de développer des moyens de gérer ses craintes. Avec la menace inévitable il y a deux voies à choisir, l’accepter comme la part constitutive de la réalité mais en avoir la connaissance autant complète que possible, ou la néantir, c’est à dire, se faire croire, individuellement ou collectivement, que la menace n’existe pas.

La menace inévitable qui est la plus difficile pour l’homme à accepter est la mort. La peur de la mort qui s’éleve de l’égoisme et de la vanité de l’homme ne peut pas être dissipé qu'en inventant l’immortalité. Il est possible qu’on se sente heureux si on aura capable de se sentir immortel. Mais on peut se demander si la peur de la mort soit ainsi remplacé par une autre crainte continuelle et tourmentante - la crainte qui s’éleve maintenant de la méfiance contre la notion de l’immortalité.