mercredi 13 mars 2013

Au milieu de tromperie


Nous vivons au milieu de tromperie. Le ”scandale” de la viande de cheval n’est qu’un petit cas exemplaire. Tout le monde trompe. La tromperie est le trait humain. Nous l’avons dans les gènes et les mèmes. Si quelqu’un ne trompe pas les autres, il trompe soi-même. Mais est-ce qu’une personne qui trompe soi-même, trompe aussi, au même temps, les autres? L’auto-tromperie est soit personnelle soit collective. L’auto-tromperie collective est possible si on institutionalise la tromperie. Quel est l’intérêt de ceux qui poursuivent la création de telles institutions et leur maintient? Peut-il y'en avoir d’autre justification que le pouvoir et l’argent (qui sont à peu près la même chose)?

Un grand cas exemplaire de l’auto-tromperie collective est la religion doctrinée. Dans ce domaine c’est les églises qui sont le mécanisme par lequel l’auto-tromperie personnelle peut être soutenu journellement depuis l’enfance. Il n’y a qu’une seule institution humaine au sein de laquelle l’auto-tromperie collective est impossible. C’est la science.

J’ai utilisé le mot auto-tromperie pour ce qui au finnois est itsepetos et à l’anglais self-deception. Pourtant il semble qu’au francais il n’y ait pas de mot unique pour ce concept. Pour les traductions de self-deception on utilise plusieurs variants comme si le concept même n’était pas très bien établi dans le langage francais. Normalement, pour un concept bien établi, on trouve des pages de Wikipédia en multitude de langues. Pour itsepetos ou self-deception il n'y a pas de page de Wikipédia en francais.

1 commentaire:

  1. Il y a une dizaine de semaines, dans L’Opéra National, on avait la chance d’éprouver Thaïs, l’opéra assez rarement présenté de Jules Massenet. Cette oeuvre est un manifeste bouleversant et embarrassant de la tromperie et l’auto-tromperie religieuse. Dès sa création l’opéra était interdit en France. Il était trop pour les catholiques fanatiques. Le critique de Hesari ne l’a pas recommandé pour les croyants (je crois qu’en vain!). C’est une oeuvre plaine de beaux costumes et de la musique dévôt qui tendent à bien dissimuler le contenu ironique et intellectuelle.

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